Les policiers et gendarmes sont postés dans les grands carrefours de la ville de Yaoundé, où Elecam s’apprête à rendre publique la liste des candidats retenus en vue du scrutin présidentiel d’octobre prochain.
Le déploiement sécuritaire est spécial dans la ville de Yaoundé, capitale politique du Cameroun ce 26 juillet 2025. Les policiers et gendarmes sont présents dans les grands carrefours et autres lieux sensibles ou susceptibles d’abriter des manifestations. Et pour cause, les pandores ont pris position sur instruction de leur hiérarchie pour prévenir d’éventuels mouvements de contestation de la liste de candidats retenus pour la présidentielle du 12 octobre 2025. Le Conseil électoral d’Elections Cameroon a annoncé la publication de cette liste ce samedi à midi à l’esplanade du siège d’Elecam sis au centre administratif à Yaoundé. Pour parer à un éventuel trouble à l’ordre public, les Forces de maintien de l’ordre sont en attente.
La veille, le ministre de l’Administration territoriale a davantage durci le ton dans un communiqué rendu public dans l’après-midi pour tenter de dissuader d’éventuels d’éventuels plans de manifestations après la publication de la liste des candidats. «Le Gouvernement de la République ne tolérera, sous aucun prétexte, la moindre atteinte à l’intégrité, à la transparence et à la sérénité du processus électoral en cours», a prévenu Paul Atanga Nji dans sa communication.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Dans les réseaux sociaux, les messages se sont multipliés ces dernières 48 heures, les uns annonçant les manifestations et les menaces d’empêcher la tenue du scrutin si le nom de certains opposants ne figure pas sur la liste définitif des candidats qui sera publiée. Face à ces différentes menaces et annonces, le patron de la territoriale reste ferme dans ses propos. «Il est formellement établi que toute personne, qu’elle réside sur le territoire national ou à l’étranger, qui tenterait de troubler, d’entraver ou de manipuler d’une quelconque manière le déroulement régulier du processus électoral- depuis la publication des listes définitives de candidats jusqu’à la proclamation solennelle des résultats s’expose à des poursuites judiciaires sévères, conformément aux lois en vigueur. Aucune excuse, aucune appartenance politique, aucun statut ne saurait justifier une telle forfaiture», ajoute-t-il.
La veille sécuritaire qui s’opère ne se limite pas dans les rues et au centre ville de la capitale. Le ministre de l’Administration territoriale lance aussi la traque de potentiels fauteurs de troubles dans les réseaux sociaux. Des personnes qui préfèrent des injures, menace ou mènent des campagnes de dénigrement contre les institutions de la République, contre ceux qui les incarnent ou les membres de leurs familles via ces canaux, constituent la cible des Forces de sécurité. «Les auteurs de ces dérives seront interpellés, identifiés et traduits devant les juridictions compétentes. L’impunité ne sera ni tolérée, ni acceptée».
Le 25 juillet toujours, les Nations Unies ont rendu publique une note annonçant le déploiement d’un dispositif sécuritaire spécial autour du siège d’Elecam et dans la ville. L’organisation a, de ce fait, recommandé aux habitants de la ville d’éviter de se rendre au siège de l’institution ce 26 juillet. Par la même occasion, l’ONU a exhorté toute personne invitées à se présenter par des éléments de la police ou de la gendarmerie à le faire avec politesse.