►►Alors que des droits de douane de 30% sur les exportations sud-africaines devraient entrer en vigueur vendredi, le gouvernement sud-africain a déclaré lundi qu’il continuerait de discuter avec Washington pour obtenir un accord commercial qui serve les intérêts des deux pays.
JOHANNESBURG- A l’occasion d’un point de presse à Johannesburg, le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Ronald Lamola, et le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Parks Tau, ont indiqué qu’aucun accord n’avait été atteint pour l’heure, même si l’Afrique du Sud a soumis sa proposition de cadre commercial en mai.
« L’Afrique du Sud souhaite conclure des accords qui promeuvent la valeur ajoutée et l’industrialisation, plutôt que des relations extractives qui privent notre pays de la capacité de bénéficier de nos richesses minérales en reproduisant les relations commerciales extractives de l’ère coloniale », a expliqué M. Lamola, faisant savoir que les tensions géopolitiques avaient compliqué les négociations avec les Etats-Unis.
Il a averti que les droits de douane proposés pourraient faire baisser le produit intérieur brut de l’Afrique du Sud de 0,2 point de pourcentage. Les Etats-Unis sont le troisième plus grand partenaire commercial de l’Afrique du Sud et représentent 7,5% de son volume commercial total, les exportations agricoles étant les plus vulnérables aux droits de douane imminents.
« Les exportations sud-africaines ne font pas de concurrence aux producteurs américains et elles ne représentent pas une menace pour l’industrie américaine. Au contraire, nos exportations constituent des apports cruciaux qui soutiennent la base industrielle américaine », a poursuivi M. Lamola. Il a ajouté que les produits agricoles exportés depuis l’Afrique du Sud vers les Etats-Unis étaient de saison et qu’ils ne « remplacent » pas les produits agricoles américains.
Le ministre a également mis l’accent sur les efforts de l’Afrique du Sud pour diversifier ses marchés d’exportation, en particulier dans le domaine de l’agriculture. Les producteurs locaux ont commencé à exporter des citrons, des avocats et des pommes vers la Chine après la signature de protocoles d’accord bilatéraux. Des démarches similaires sont en cours pour élargir l’accès aux marchés en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
By Xinhua