►►Dans son communiqué du 05 août 2025, l’Association Camerounaise des Journalistes Anglophones (CAMASEJ) condamne l’arrestation de la journaliste Gabrielle Winnie Souga Tsogo en pleine couverture médiatique.
Afrique54.net‹ Hier mardi 04 août 2025, Gabrielle Winnie Erna Souga Tsogo, 18 ans, étudiante en première année à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’’Information et de la Communication (ESSTIC), a été arrêtée par les forces de sécurité à l’entrée du Palais des Congrès de Yaoundé, qui abrite le Conseil Constitutionnel. Elle était chargée de couvrir le contentieux préélectoral. Au moment de son arrestation, Souga Tsogo était près de dizaines de personnes soupçonnées d’être des manifestants pro-Kamto, une figure de l’opposition camerounaise.
« L’Association Camerounaise des Journalistes Anglophones (CAMASEJ) condamne fermement l’arrestation arbitraire et la détention continue de Gabrielle Souga Tsogo, étudiante en journalisme en stage au journal The Post, par les forces de sécurité à Yaoundé », martèle l’Association.
Embarquement dans un véhicule de police
Bien qu’elle se soit faite identifier comme journaliste étudiante en mission officielle, Souga Tsogo a été embarquée dans un véhicule de police et emmenée au Commissariat Central de Yaoundé. Là-bas, son téléphone a été saisi. Elle a été interrogée en présence d’un avocat et finalement enfermée dans une cellule ignoblement hermétique et malodorante.
Les tentatives des responsables de la CAMASEJ, du personnel du Post et de la famille de Gabrielle Souga pour obtenir sa libération ont été ignorées par les autorités. Le commissaire de police a déclaré qu’il ne pouvait la libérer en raison de hautes instructions et qu’il la retiendrait jusqu’à la fin de la procédure sans préciser de date. Souga a passé la nuit en détention. « Un acte non seulement illégal, mais aussi extrêmement inquiétant, d’autant plus que le pays traverse une période électorale critique où la liberté de la presse et l’accès à l’information doivent être respectés », commente la CAMASEJ.
Libération immédiate et inconditionnelle
La CAMASEJ appelle tous les professionnels des médias, les acteurs de la société civile et les organisations de défense des droits à se solidariser avec Souga Tsogo et à résister collectivement à toute action visant à faire taire la presse.
« Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de Gabrielle Winnie Erna Souga Tsogo et appelons le gouvernement et les services de sécurité à respecter les lois nationales et internationales protégeant la liberté de la presse et les droits des journalistes, notamment en période électorale où la transparence et la responsabilité sont primordiales », conclut la CAMASEJ.
© Afrique54.net │Lucien Embom