16 personnes dont cinq enfants ont été kidnappées dans la région de l’Extrême-Nord alors qu’elles voyageaient à bord d’un bus de transport interurbain le 14 août dernier. Des hommes et femmes politiques condamnent en série la détention de six victimes.
Cinq enfants d’une même famille sont entre les mains des inconnus depuis cinq jours. Des personnes inconnues les ont enlevés avec 11 autres personnes adultes le 13 août dernier sur la route nationale n°1, l’axe reliant Kousseri à Maroua. Le bus immatriculé EN 095-AL conduit par Alioum Saidou né le 26 septembre 1983 à Maroua est parti de Kousseri le 12 août 2025. Le chauffeur a suspendu le voyage à Zigague dans le respect de l’interdiction de rouler après 16 heures.
Il reprend la route le 13 matin et est forcé d’arrêter le bus par des personnes inconnues et reconnues par le commandant de la brigade de Zigague comme des terroristes de Boko Haram. Ces derniers ont emmené tous les occupants du bus. Au total, 16 personnes ont été enlevées. Ils ont aussi emporté le dossier du véhicule, les cartes nationales d’identité des passagers. Plus tard, le chauffeur, son assistant et les femmes ont été libérées.
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Mais, les assaillants détiennent encore six personnes dont cinq enfants d’une même famille, tous des élèves dont l’âge varie entre 13 et 19 ans. Albert Raphaël Nga (13 ans), Princesse Ntomba Okala (15 ans), Farelle marie Faustine Tankeu (17 ans), Marie Lyslys Mbongo Okala (19 ans) et Easy Bryant Jean Bessala (19 ans), retournaient dans leur famille à Yaoundé, informe L’œil du Sahel dans sa parution de ce lundi. Selon le journal, les assaillant ont demandé au départ une rançon de 50 millions de Fcfa à la famille avant de baisser le montant à cinq millions.
Face à la situation, des hommes et femmes politiques s’indignent en interpellant les autorités. « Oh mon Dieu ! cinq enfants kidnappés à Kousseri », s’exclame le député Cabral Libii. « Face à ce type d’horreur, nous arrêtons tout et parlons d’une seule voix, en union des cœurs, et appelons à l’humanité et à la responsabilité pour que ces jeunes vies soient sauves. L’Etat qui protège doit se lever, se tenir auprès de cette famille et faire ce qui est possible », a déclaré Cabral Libii, président national du PCRN et candidat dudit parti à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Parlant de la barbarie, Serge Espoir Matomba, premier secrétaire du PURS et candidat à la présidentielle du 12 octobre, dit partager la peine des familles. « Je m’incline devant leur souffrance et je tiens à leur redire que nous sommes de tout cœur à leurs côtés. Nous appelons les autorités compétentes à déployer tous les moyens nécessaires afin que nos enfants, nos frères et sœurs soient retrouvés sains et saufs », a déclaré le panafricaniste.
L’Union démocratique du Cameroun (UDC) par la voix de sa présidente nationale Patricia Tomaino Ndam Njoya « condamne avec fermeté ces exactions terroristes, inhumaines qui ciblent les enfants, symboles de l’avenir de notre nation ». Le parti rappelle que la protection des populations civiles, et particulièrement celle des enfants, est une obligation régalienne de l’Etat. La formation politique appelle le gouvernement à communiquer sans délai sur les tenants et les aboutissants de ce scabreux kidnapping.
Selon Maurice Kamto, cette prise d’otages avec demande de rançon est dramatique pour les familles touchées en particulier celle qui a vu cinq de ces enfants kidnappés en même temps. L’opposant adresse aux familles des personnes kidnappées en particulier celle des cinq enfants sa « solidarité » et sa « sincère compassion en ce moment d’épreuves (…) J’exhorte le gouvernement à mettre tout en œuvre pour libérer sains et saufs tous les otages kidnappés, à accompagner dans tous les aspects possibles, les familles des malheureuses victimes », a déclaré le candidat recalé à l’élection du 12 octobre.