CamerounOnline.ORG | Ce matin à Douala, la tension est montée d’un cran lorsque les forces de l’ordre ont pris d’assaut le siège du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem). Leur objectif : empêcher la tenue d’un point de presse que devait donner le président du mouvement, Ekane Anicet. Cette intervention musclée survient dans un climat politique déjà électrique, à la suite du rejet de la candidature de Maurice Kamto à l’élection présidentielle de 2025.
Quelques heures plus tôt, Elections Cameroon (ELECAM) avait rendu publique la liste provisoire des candidats retenus pour le scrutin prévu le 12 octobre. Treize noms y figurent, dont celui du président sortant Paul Biya, en lice pour un nouveau mandat. L’absence de Maurice Kamto, leader de l’opposition et président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), n’est pas passée inaperçue. Elle suscite l’indignation et relance les débats sur l’équité du processus électoral.
L’interdiction du point de presse du Manidem vient ainsi renforcer les inquiétudes sur la répression de la liberté d’expression et la fermeture de l’espace politique dans le pays. Alors que la campagne électorale s’annonce houleuse, les regards se tournent désormais vers la société civile et les instances internationales pour exiger plus de transparence et de justice.