►►Le Brésil a lancé mercredi un ensemble de mesures pour soutenir les exportateurs touchés par les droits de douane de 50% imposés par le gouvernement américain.
BRASILIA– Le Brésil a lancé mercredi un ensemble de mesures pour soutenir les exportateurs touchés par les droits de douane de 50% imposés par le gouvernement américain.
Baptisée « Brésil Souverain », cette initiative prévoit 30 milliards de réais (environ 5,562 milliards de dollars) sous forme de prêts à taux avantageux, d’allègements fiscaux et autres dispositifs, en donnant la priorité aux petites entreprises et à celles qui vendent des denrées périssables.
Elle facilite également les achats publics auprès des secteurs ruraux et agro-industriels affectés, modernise le système de garantie à l’exportation et relance un programme de remboursement des taxes dans la chaîne de production.
Lors d’un discours annonçant ces mesures, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a rejeté les arguments avancés par Washington pour justifier ces droits de douane.
« Il est important de dire que nous ne devons pas nous énerver, nous inquiéter ou nous agiter face à une crise. Les crises existent pour que nous puissions innover. Ce qui est désagréable, c’est qu’il n’y a aucune raison justifiée d’imposer des droits de douane au Brésil », a déclaré le chef d’Etat.
Bien que ces taxes soient injustifiées, le Brésil n’appliquera pas de mesures de rétorsion pour l’instant, a-t-il ajouté.
« Nous n’annonçons pas de réciprocité. Prenez note de notre savoir-faire en matière de négociation. Dans un premier temps, nous ne voulons rien faire qui pourrait aggraver nos relations », a-t-il souligné.
Il a notamment répondu à l’un des arguments de la Maison Blanche, que la mise en accusation de l’ancien président Jair Bolsonaro pour tentative de renversement du gouvernement afin de se maintenir au pouvoir constituait une violation des droits de l’Homme.
« Le Brésil n’avait aucune raison d’être taxé, et nous n’accepterons aucune accusation prétendant que nous ne respectons pas les droits de l’Homme ou que ce procès est mené de manière arbitraire », a insisté M. Lula.