►►L’appel est du ministre des Petites et Moyennes Entreprises de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA), Achille Bassilekin III, à la clôture de la 8e édition des Journées Nationales de la PME (JNPME 2025) à Yaoundé.
Afrique54.net » Cette rencontre du 25 au 27 août 2025, a vu la participation du ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Gabriel Mbaïrobe, des membres du corps diplomatique, des banques, des entreprises publiques, des responsables des universités d’Etat, des cadres d’administration publique et parapublique, des entrepreneurs, des étudiants et des porteurs de projets.
Les JNPME 2025 achevées sous une note de satisfaction
Ce forum national des PME a permis aux entrepreneurs, investisseurs, incubateurs, organismes publics et privés ainsi qu’aux associations, de nourrir leur réflexion autour de la thématique centrale : « PME et réalisation du PIISAH : Enjeux et défis de la modernisation de l’appareil de production ». Les assises ont été articulées autour de plusieurs activités phares, notamment la foire d’exposition, des échanges thématiques et des ateliers pratiques.
Ce fut un cadre de concertations empreintes de convivialité. « Je voudrais vous exprimer notre gratitude pour cette exceptionnelle mobilisation qui a permis non seulement de catalyser un débat que nous voulions riche et fructueux lors de l’ouverture il y a exactement deux jours, mais aussi à travers les stands d’exposition pour les promoteurs de TPE de PME de faire découvrir leurs produits made in Cameroun », a déclaré le Ministre Bassilekin III.
De nouvelles compétences à développer
Pour les participants, cette conférence était une occasion idoine non seulement de partager leurs expériences, développer des nouvelles compétences, mais aussi et surtout d’exprimer les difficultés qu’ils rencontrent dans leurs entreprises. « Pour nous, c’était très important de participer pour connaître les différents mécanismes qui existent, pour connaître les assistances qui sont mises à la disposition des entrepreneurs, les différents business coachings. Il y a un département d’accompagnement des entreprises avant de passer à la phase de financement, parce que certains promoteurs se lèvent avec l’idée d’avoir directement l’argent. Donc, nous avons vu les différents processus qu’il faut avant d’attaquer le volet du financement. C’était vraiment édifiant pour nous les entrepreneurs pour ne pas commettre les mêmes erreurs », a déclaré Stéphanie Tchamo, promotrice des épices moulues.
Examen du plan d’action
Cette rencontre était également une opportunité pour les promoteurs de PME d’examiner et de juger leur plan d’action et niveau d’avancement, comme le souligne Anne Momo Kengne représentante du Collectif des Promoteurs du Made In Cameroon. « Si on a l’opportunité de participer à des journées comme celles-ci, on évalue qu’est-ce qu’on a fait ? Qu’est-ce qu’on n’a pas encore fait ? Vers où est-ce qu’on devrait aller ? Vous comprenez, c’est l’objectif réel pour lequel nous avons mobilisé tout le collectif des promoteurs engagés du made in Cameroon pour être là. Aussi bien à l’événement de foire, les ateliers thématiques, c’est la raison pour laquelle nous étions là. Savoir qu’est-ce que l’Etat veut ? Qu’est-ce que l’Etat dit ? Qu’est-ce que nous devons donner comme réponse ? Voilà pourquoi on est là », a-t-elle souligné.
Appel à la modernisation des outils de production
Ce forum vise à promouvoir et à soutenir les PME dans leur développement et leur croissance. C’est l’occasion de mettre en lumière l’importance des entreprises dans l’économie nationale et de sensibiliser les pouvoirs publics, la société civile à leurs besoins et à leurs défis. Le MINPMEESA a indiqué que cette édition avait pour ambition d’identifier ; mais surtout d’analyser les mécanismes pertinents susceptibles de contribuer à la modernisation de l’appareil de production des PME ; afin d’améliorer en quantité et en qualité la production ; de recueillir les besoins en matière d’équipement de production et de transformation ; et surtout de sensibiliser les différents acteurs aux enjeux, défis et opportunités économiques et commerciales du PIISAH.
Réduction du déficit de balance commerciale
Selon le Ministre Achille Bassilekin III, cette célébration s’inscrit également dans le cadre du prolongement des efforts du gouvernement visant à réduire le déficit de balance commerciale à travers la substitution des importations par la production locale. « Les différents ateliers et panels qui se sont succédé ont permis également de livrer des informations sur les unités de consommation collective et les petites unités individuelles de transformation agroalimentaire dans les collectivités territoriales décentralisées, afin d’accroître la production des farines locales, de l’huile végétale, du riz et du lait, et surtout de consolider le dispositif de soutien à la normalisation », a-t-il laissé entendre.
En marge de ces travaux, des recommandations ont été formulées par les promoteurs de PME à l’endroit du gouvernement. Il s’agit, entre autres, de la création d’une cellule de Business Coaching, un processus qui permettra aux entreprises d’atteindre leurs objectifs et d’améliorer leurs performances, du renforcement des mesures de soutien pour l’acquisition des outils de production modernes et adaptés, de l’accélération de la mise en place des infrastructures productives et logistiques pour faciliter la modernisation des PME et le développement des chaînes de valeurs industrielles.
19 milliards 700 millions pour soutenir les TPE et les PME
Le membre du gouvernement a tenu à rassurer les promoteurs que leurs doléances ont été prises en compte et qu’il les transmettra à qui de droit. Dans le cadre de l’exercice budgétaire en cours, le MINPMEESA a également rappelé aux promoteurs de PME de l’accompagnement de l’Etat. « Je crois qu’il est judicieux de revenir sur l’Etat dans le cadre de cet exercice budgétaire, pour transférer auprès de la banque, en modèle de petits témoins d’entreprise, 19 milliards 700 millions pour soutenir les TPE et les PME dans leur projet », a-t-il indiqué.
La 8e édition de la JNPME répondait ainsi à une exigence de l’agenda politique et économique national, celle de la modernisation de l’outil de production des Petites et Moyennes Entreprises, pour une industrie camerounaise plus prospère, plus résiliente et créatrice d’emplois.
© Afrique54.net │Bonaventure Pabamé


