CamerounOnline.ORG | C’est une annonce qui secoue déjà le paysage politique camerounais : le 26 juillet 2025, Elections Cameroon (ELECAM) a publié la liste provisoire des candidats validés pour l’élection présidentielle du 12 octobre. Parmi les 13 candidatures retenues figure celle du président sortant Paul Biya. En revanche, l’absence remarquée de Maurice Kamto, figure emblématique de l’opposition, fait polémique.
Une sélection resserrée sur 13 noms
Sur les 83 dossiers de candidature reçus par ELECAM, seuls treize ont franchi l’étape de validation. En plus de Paul Biya, qui brigue un huitième mandat, la liste comprend des figures politiques bien connues ainsi que de nouveaux venus. Voici les candidats retenus :
- Paul Biya (RDPC)
- Bello Bouba Maïgari (UNDP)
- Cabral Libii (PCRN)
- Joshua Osih (SDF)
- Serge Espoir Matomba (PURS)
- Akere Muna (Univers)
- Ateki Caxton (PAL)
- Bouhga Hagbe (MCNC)
- Issa Tchiroma Bakary (FSNC)
- Hilaire Dzipan (MP)
- Hiram Samuel Iyodi (FDC)
- Pierre Kwemo (UMS)
- Tomaïno Ndam Njoya (UDC)
Une diversité de partis est représentée, mais l’attention se porte surtout sur l’absence de Kamto, dont la candidature était attendue par une large partie de l’électorat.
Rejet inattendu de la candidature de Kamto
C’est la Résolution N°20/25 du Conseil Électoral qui a acté ce rejet. Aucune explication détaillée n’a été fournie par ELECAM, ouvrant la voie à toutes sortes d’interprétations : erreur administrative, vice de procédure ou manœuvre politique délibérée.
Maurice Kamto, qui avait été présenté cette fois-ci sous la bannière du MANIDEM, n’est pas un candidat ordinaire. Arrivé en deuxième position lors de la présidentielle de 2018, il reste à ce jour l’adversaire le plus sérieux face à Paul Biya. Son exclusion soulève donc des inquiétudes quant à l’équité du processus électoral et à la place réelle de l’opposition dans le jeu démocratique camerounais.
Un recours encore possible
Les candidats recalés disposent de 72 heures pour déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. L’équipe de Kamto va-t-elle contester la décision ? Beaucoup s’interrogent, d’autant que le climat politique est déjà tendu à l’approche du scrutin.
Cette élection présidentielle s’annonce donc sous haute tension. Avec Paul Biya toujours en lice mais sans Maurice Kamto, certains Camerounais redoutent une compétition sans véritable enjeu démocratique. Le débat est relancé sur la transparence du processus électoral et sur la capacité des institutions à garantir une élection libre, inclusive et crédible.
